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Mercredi 08 janvier 2025 - 18:30
Lê Quan Ninh / Félicie Bazelaire
À l’occasion de la parution du livre ‘’La voie négative’’ de Lê Quan Ninh, chez ARTDRIEN.
L'édition (ultime) bilingue (français/anglais) du fameux texte de Lê Quan Ninh qui explore, sous la forme d'un abécédaire, l'expérience singulière d'improviser et l'improvisation libre.
Les premiers fragments, rédigés il y a une vingtaine d'an
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Commentaires
- Commentaire de Jacques (2012-05-11)
narthex / marc baron - loic bl
"A l’image du nom qu’ils se sont choisis pour opérer en duo (Narthex qui, dans l’architecture religieuse, désigne le portique précédant la nef d’une église), Marc Baron et Loïc Blairon gardent leurs distances vis-à-vis du spectacle et interrogent les relations entre espace et perception. Improvisateurs sollicitant leur instrument avec parcimonie, les deux musiciens privilégient l’écoute –la leur, la nôtre- à la production sonore, sculptant le silence comme un matériau dont la consistance évolue selon l’environnement où il est capturé.
Muni d’un saxophone alto, Baron, que l’on avait découvert en 2007 au sein d’un quatuor de souffleurs sur l’album Propagations, perfore le bruit de fond avec de longues notes soutenues qui viennent souligner des volumes jusqu’alors imperceptibles. L’usage de la contrebasse (dont est crédité Blairon) se fait encore plus rare ou en tout cas échappe souvent à l’identification. Mais l’essentiel est sans doute ailleurs, peut être dans les lieux où ont été enregistrées ces différentes performances (six au total) dont seules quelques séquences ont été découpées puis mises bout à bout. Acoustique in situ et moyens de prise de son changent sans changer, colorant infinitésimalement l’écho de timbres éphémères, altérant d’un demi-décibel les vibrations de l’air ambiant et brossant par le vide d’immatériels paysages. La distanciation se radicalise encore un peu plus sur une seconde pièce (la première dans l’ordre de présentation du CD) qui utilise un processus de numérisation pour dépouiller méthodiquement une demi-heure d’improvisation. Les sonorités des deux instruments converties en uniques fréquences (500 et 1000 Hz), les aspérités de l’à peine audible remplacées par du blanc absolu, toute trace de relief s’efface définitivement dans une posture doublement réductionniste."
Jean-Claude Gevrey / Octopus / Juillet 2009
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